Quand une pause s’impose…
Halte au tourbillon quotidien ! Est venu le temps de savourer, profiter : RA-LEN-TIR. C’est le cœur de la philosophie du Slow Movement, un mouvement apparu en Europe dans les années 1980 et qui refuse la tendance moderne à aller toujours plus vite. En découle le slow food, l’art de manger plus doucement, et le slow travel, l’art de voyager en prenant son temps. Zoom sur une tendance en plein boom.
Prendre le temps de la découverte et de la rencontre
Voyager en mode slow travel, c’est savourer chaque lieu que l’on parcourt. Pour cela, mieux vaut bien cibler sa destination : plutôt que d’envisager de visiter le Laos et le Cambodge, se contenter d’un des deux pays ; au lieu de vouloir visiter la Bretagne, viser Saint-Malo… Choisir de s’évader à petite échelle en somme.
Autre ‘’slow travel attitude’’ : rester plusieurs jours dans le même lieu, condition sine qua non pour s’imprégner de l’ambiance, explorer des endroits méconnus et faire de ‘’vraies’’ rencontres. On fait ainsi place à la surprise, ce qu’un voyage à la 4e vitesse ne permet pas : bavarder longuement avec un habitant sympathique, dîner chez quelqu’un du coin, s’évader hors des sentiers battus… S’offrir le luxe d’improviser !
Limiter son empreinte sur l’environnement
Choisir le slow travel, c’est aussi voyager en préservant un maximum l’écologie locale : emprunter les transports les moins polluants possible (pousse-pousse, rickshaw, vélo…), voire opter pour la marche, idéale pour contempler et se sentir pleinement libre ; dormir chez l’habitant ou dans des hébergements eco-friendly ; pourquoi pas même s’essayer à l’écotourisme, aussi appelé ‘’tourisme vert’’.
Consommer local
L’état d’esprit ‘’slow travel’’, c’est aussi contribuer au développement de l’économie locale, en faisant ses courses au marché du coin, en déjeunant dans les ‘’bouis-bouis’’, en s’intéressant à l’artisanat de la région, en goûtant aux saveurs locales… Plutôt que le resto du guide, on choisira la petite adresse simple et discrète accueillant les locaux plus que les touristes.
Des destinations ‘’slow travel’’ ?
Certains pays à l’esprit écolo se prêtent plus naturellement au slow travel, tels le Costa Rica, le Canada, l’Islande, la Nouvelle-Zélande, le Népal… Côté villes, il existe un réseau international des villes du bien vivre, le ‘’Cittaslow’’ (de l’italien ‘’città (ville) et de l’anglais ‘’slow’’ (lent) ), qui rassemble, depuis 1999, 168 villes de 25 pays qui s’inscrivent dans le slow movement.
Et vous, quand vous mettez-vous à la ‘’slow life’’ ?
3 idées de ‘’slow’’ adresses
– Ecolodge eden, Nosy Be
Un écolodge aussi édénique que son nom le laisse présager, noyé dans un environnement sauvage émaillé d’une forêt primaire et d’une plage de sable blanc plantée de baobab centenaires. Face à Nosy Be, les 8 lodges construits et décorés avec des matériaux locaux ne sont accessibles qu’en bateau. Une bulle de douceur confidentielle qui invite à savourer chaque instant.
– Arenas del mar, Costa Rica
Avec les pieds dans le sable, la forêt et la mer pour seul horizon, cet éco-resort est un appel à la slow life… Ses suites spacieuses disposent de belles terrasses avec bain ou bain à remous. Toutes offrent des vues spectaculaires sur l’océan aigue-marine ou sur le labyrinthe végétal du grand Parc National Manuel Antonio.
– Amini lodge, Tanzanie
En bordure du parc d’Arusha avec une vue sur le Mont Meru, ce petit bijou de 10 chambres tenu par des Masaïs plonge les hôtes dans une culture millénaire. Cuisine, cours de langue, visite de l’école et de l’infirmerie… Ici, tout n’est que supplément d’âme !