Les célébrations du Nouvel An sont à peine révolues que chaque année, l’Amérique du Sud s’embrase de musiques et de danse à l’occasion des carnavals ! Samba, calypso ou gwoka, les rythmes latinos attirent les visiteurs comme des papillons de nuit fascinés par le déploiement de couleurs et de feux d’artifice. Plongez au coeur de la folie du carnaval, la nuit ne fait que commencer !
C’est le carnaval des superlatifs : on dit de lui qu’il est le plus grand, le plus beau, leplus fastueux, le plus fréquenté. Le Christ Rédempteur du Corcovado n’a qu’à bien se tenir : ce sont plus de 90 000 participants qui prennent d’assaut les rues de Rio de Janeiro au son de la samba. C’est le roi Momo qui ouvre les festivités après s’’être vu remettre les clés de la ville par le maire : trois jours de fête ininterrompue s’ouvrent alors, qui ne se termineront qu’avec le mercredi des Cendres.
Les écoles de samba, héritières des cordões du dix-neuvième siècle s’y livrent une concurrence féroce, chacune défendant son enredo, le thème pour son défilé. Les écoles représentées par les trois meilleurs groupes défilent dans le célèbre Sambadrome pendant 5 jours consécutifs. Ou plutôt, cinq nuits consécutives, puisque les danses se déroulent entre 21h et 6h du matin. Reines de batteries, danseurs, porte-drapeaux ou encore mestre-sala deviennent les véritables rois.
Le plus grand carnaval des Caraïbes est aussi le plus authentique. Reprenant la tradition du carnaval comme lieu d’inversion des hiérarchies sociales, celui de Trinité-et-Tobago est né de la volonté des esclaves noirs de parodier leurs maîtres.
Le dimanche précédant le mardi Gras, l’élection du roi et de la reine du carnaval sonne le coup d’envoi des festivités. Le quartier de Port of Spain sombre dans la folie douce à l’occasion de cette première nuit de danse que l’on appelle le J’ouvert.
Des rues jusqu’aux plages, la ville résonne du son des concours des steelbands et respire au rythme du calypso.
Chaque dimanche Gras à Pointe-à-Pitre voit réapparaître la figure de Vaval. Ce roi du carnaval incarné dans un bwa-bawa, un mannequin à l’effigie d’une célébrité, est destiné à mourir par le feu avec les maux de l’année écoulée le jour du mercredi des Cendres. Pendant les mois qui séparent ces deux dates, la Guadeloupe vit sous l’emprise des Mas. Ces personnages parfois effrayants, toujours surprenants, sortent des livres d’histoire et de légendes armés de fouets rappelant la mémoire de l’esclavage.
Mass a lan-mò symbolisant la mort, ou Mas à rubans dansant autour de mâts, tous incarnent l’héritage africain de la Guadeloupe. Ces traditions font de ce carnaval des Antilles l’un des plus étonnants, où culte catholique et folklore millénaire se mélangent en un surprenant syncrétisme au rythme de la musique gwoka.
